Article de Christine Couderc - Journal du Gers :      

Près de l’Isle-Jourdain, il existe un lieu où il fait bon s’y détendre, l’Espace Tribuche apporte à ceux qui aiment l’Art à s’y retrouver le temps d’une soirée ou d’un week-end de stage musical, pictural ou autre. Concerts, lectures, ateliers, conférences, sophrologie et expression artistique, yoga, expositions de peinture, repas partagés, une programmation éclectique et imaginative.

Au détour d’un chemin, cette maison est nichée dans un coin de verdure, Odile Geoffroy Gibson apparaît dans son univers authentique, sa ferme offre des grands espaces, un jardin verdoyant où quelques moutons paissent tranquillement, c’est un lieu de partage artistique et de convivialité. Lors des programmations sur un week-end, où des concerts sont associés à des stages, Odile propose la possibilité de rester dormir.

Les évènements sont prévus sous un immense préau, ainsi les participants sont protégés des caprices du temps !…

Parmi eux, à l’Espace Tribuche, on peut citer le pianiste nomade et virtuose Marc Vella, qui est allé sur les routes et chemins d’une cinquantaine de pays avec son piano. Créateur des concerts d’émergence,
il propose des stages « Vivre en joie la musique de la vie » et intervient en entreprise, en milieu carcéral, scolaire, universitaire et hospitalier, dans le monde du handicap et du quatrième âge. Il revient prochainement à l’Espace Tribuche, le week-end du 3 et 4 septembre..

Rencontre d’Odile Geoffroy Gibson. Cette femme chaleureuse, solaire, a le regard brillant d’intelligence, elle a su mener sa barque jusqu’à Montaigut sur Save, a toujours baigné dans un monde artistique. Elle est la fille d’un père musicologue et d’une mère artiste peintre danoise, a étudié le théâtre, a tourné pour le cinéma, fait du café-théâtre à Paris avant d’avoir le « coup de cœur » pour cette région, et s’est dirigée vers sa nouvelle passion, la peinture !!!

Une vie où le cinéma et le théâtre lui ouvrent un chemin passionnant !

Odile est née en France, mais a vécu son enfance au Danemark, avant de revenir à 18 ans à Paris. Elle a notamment étudié le théâtre, depuis son enfance cela était son plus grand souhait… mais par un concours de circonstance, sa sœur connaissait des gens impliqués dans la nouvelle vague du cinéma. Odile « tombe » dedans et tourne dans des films de Jean-Luc Godard ou François Truffaut, de Jacques Rivette, interprétant des seconds rôles, parfois marquants.

A la suite de certains tournages, on la contacte pour l’interviewer, notamment en Espagne, en Allemagne, mais cela lui fait un peu peur, car son rêve est toujours présent, elle veut fouler les planches. Elle rencontre Tania Balachova, professeur de théâtre renommée et ensuite Marianne et Stéphane Stein, qui avaient chanté avec Bartok…Ainsi Odile est donc sur sa lancée, et apprend ainsi le théâtre qu’elle affectionne tant !

Elle fait la connaissance de grands acteurs, de photographes, et interprète des rôles significatifs, « Le tire au flanc » en 1962 par exemple. Sa vraie passion reste avant tout le théâtre…

Elle est de la génération des Anna Karina, Marina Vlady, Macha Méril… dans son album qu’elle garde précieusement, elle a vingt ans et était une belle jeune femme aux yeux bleus. Aujourd’hui, elle en a quatre-vingt. Elle a su préserver ce charme indescriptible d’un passé riche en rencontres et d’une vie d’artiste pleine et enrichissante.
(Christine COUDERC-Journaliste-Le Journal du Gers)